Depuis une dizaine d'années, on recense très régulièrement des effondrements sur le site archéologique de Pompéi, une des villes détruites par l'éruption du Vésuve en 79 de notre ère.
A lire l'Article du journal Le Monde :
" Bienvenue à Pompéi, cité deux fois détruite. La première fois, le 24 août 79, lorsqu'un nuage de cendres craché par le Vésuve en éruption recouvrit la ville et ses habitants. " Ce fut la nuit, non comme une nuit sans lune ou nuageuse, mais comme dans un espace clos, toutes lumières éteintes, écrit Pline le Jeune à son oncle Tacite. Tu aurais pu entendre les cris perçants des femmes, les appels au secours des enfants, les cris des hommes ; les uns recherchaient en criant des parents, d'autres leurs enfants, d'autres encore leur conjoint, et tentaient de les reconnaître à la voix." La deuxième, il y a deux cent cinquante ans, lorsqu'elle fut systématiquement fouillée par les archéologues. Depuis, un des plus grands sites archéologiques du monde, inscrit au patrimoine de l'Unesco depuis 1997, se dégrade.
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Pourtant, depuis le spectaculaire écroulement de la maison des Gladiateurs, en 2010, qui a alerté la presse internationale sur l'état de conservation de la cité antique, Pompéi, avec ses 44 hectares de ruines à ciel ouvert, est devenu le malade le mieux surveillé d'Italie. Mais pour Antonio Irlando et de nombreux archéologues, il n'est pas certain qu'il soit le mieux soigné.
Il y a trente ans encore, une centaine d'ouvriers spécialisés veillaient en permanence sur sa santé chancelante : maçons, mosaïstes, ferronniers. Une armée d'artisans hautement qualifiés, pour la plupart formés sur place et connaissant chaque parcelle, prête à intervenir à la moindre alerte. Parti à la retraite il y a dix ans, le dernier mosaïste n'a pas été remplacé. "Un jour, raconte Antonio Irlando, je lui ai proposé de revenir avec moi à Pompéi pour qu'il constate sa dégradation. "Je ne veux pas, m'a-t-il répondu. J'en mourrais."" Domenico, le vieux jardinier qui passe son temps à arracher les plantes qui poussent sur les murs et les fragilisent, partira lui aussi l'année prochaine. "Personne ne me remplacera", déplore-t-il. "
à lire, un article de 2010: http://fr.reuters.com/article/idFRPAE6A50CI20101106
un autre de 2013