Le désastre est plus connu sous le nom de "Bataille de Teutobourg" ( Schlacht
im Teutoburger Wald en allemand). C'est une des pires défaites de l'armée romaine.
Contexte
historique : règne
d'Auguste, conquête de la Germanie, 9 PC.
La
bataille
de Teutobourg,
« clades
Variana »
en latin, également connue sous
les
noms de bataille du Teutoburger
Wald
ou bataille de Teutberg
(Schlacht
im Teutoburger Wald, Varusschlacht ou Hermannsschlacht en
allemand) désigne la destruction de trois légions romaines
commandées par Publius
Quinctilius Varus,
gouverneur de la Gaule et légat de Germanie, par une alliance de
tribus germaniques menée par le chef chérusque Arminius.
La
localisation de la bataille de Teutoburg a été rendue possible par
la mention de l'historien Tacite dans les Annales I, 63 :
« ductum inde agmen ad ultimos Bructerorum, quantumque
Amisiam et Lupiam amnis inter vastatum, haud procul Teutoburgiensi
saltu in quo reliquae Vari legionumque insepultae dicebantur »
ensuite l'armée s'avança jusqu'aux dernières limites des
Bructères et tout fut ravagé entre l'Ems et la Lippe, non loin de
la forêt de Teutoburg où, disait-on, gisaient sans sépulture les
restes de Varus et de ses légions. Plus de 700 localisations
furent proposées.
Les
légions
romaines XVII, XVIII et XIX furent
littéralement massacrées. Constatant le désastre, Varus se suicida
sur le lieu de la bataille. Quelques soldats
purent se sauver, les autres survivants, faits prisonniers, furent
abominablement torturés avant d'être exécutés. La tête de Varus
fut détachée de son corps, donnée à Marobod, roi des
Marcomans, pour que celui-ci rejoigne les rangs des insurgés dans la
révolte germaine contre Rome, il l'envoya à Auguste sans aucun
commentaire. L'empereur, à l'annonce de ce désastre, prit le deuil.
« Il
n'essuya de défaites ignominieuses que celles de Lollius et de
Varus, toutes deux en Germanie. La première fut plutôt un affront
qu'une perte. La seconde faillit être funeste à l'État : trois
légions furent taillées en pièces avec leur chef, ses lieutenants
et ses troupes auxiliaires. À cette nouvelle, il disposa des
sentinelles dans Rome pour prévenir tout désordre, et confina dans
leur place les commandants des provinces, afin que leurs lumières et
leur expérience retinssent les alliés dans le devoir. Il consacra
de grands jeux à Jupiter pour le rétablissement des affaires de la
République , ainsi qu'on l'avait fait dans la guerre des Cimbres et
des Marses. Enfin on dit qu'Auguste fut tellement consterné de ce
désastre, qu'il laissa croître sa barbe et ses cheveux plusieurs
mois de suite, et qu'il se frappait de temps en temps la tête contre
la porte, en s'écriant: " Quintilius Varus, rends-moi mes
légions". L'anniversaire de cette défaite fut toujours pour
lui un jour de tristesse et de deuil. » Suétone Vie
des douze Césars, Auguste, XXIII.
E. Marini Les aigles de Rome (5 tomes),
disponible au CDI
Pour en savoir plus, grâce à des fouilles récentes:
En Allemagne, découverte d'un trésor sur le site d'un des plus grands désastres militaires de Rome
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Votre commentaire sera publié après modération.