jeudi 20 mars 2014

Récit de l'éruption du Vésuve

L'éruption de 79 a été précédée 17 ans auparavant par un puissant tremblement de terre le 5 février 62 qui a causé des ravages étendus autour de la baie de Naples (Neapolis) et particulièrement à Pompéi .De nombreux dégâts n'avaient pas été réparés après le séisme. De petits tremblements de terre commencent à se faire ressentir le 20 août 79, devenant plus fréquents au cours des 4 jours qui suivent. Mais ces avertissements ne sont pas reconnus (les Romains n'ont pas de mots pour désigner un volcan et seulement une vague notion des autres montagnes comme l'Etna, demeure de Vulcain), et l'après midi du 24 août une éruption catastrophique du volcan démarre. Elle dévaste la région, enfouissant Pompéi, Herculanum, Oplontis, Stabies...


Les observations de Pline le jeune

         Le seul témoin oculaire survivant fiable est Pline le Jeune âgé de 17 ans à l'époque de l'éruption, il relate l'événement dans deux de ses lettres adressées en 104 à son ami l'historien Tacite. Observant depuis Misène à l'opposé de la baie soit à environ 35 kilomètres du volcan, alors que son oncle navigue plus près, il contemple un nuage extraordinairement dense et croissant rapidement au sommet de la montagne: 
« Il était difficile de discerner de loin de quelle montagne sortait ce nuage ; l'événement a découvert depuis que c'était du mont de Vésuve. Sa figure approchait de celle d'un arbre, et d'un pin plus que d'aucun autre ; car, après s'être élevé fort haut en forme de tronc, il étendait une espèce de feuillage. Je m'imagine qu'un vent souterrain violent le poussait d'abord avec impétuosité et le soutenait ; mais, soit que l'impulsion diminuât peu à peu, soit que ce nuage fût affaissé par son propre poids, on le voyait se dilater et se répandre ; il paraissait tantôt blanc, tantôt noirâtre, et tantôt de diverses couleurs, selon qu'il était plus chargé ou de cendre ou de terre. »
— Pline le Jeune, Épîtres, livre VI, lettre 16, traduction de A.Lugrin

        Après quelque temps, il décrit le nuage s'élançant au bas des flancs de la montagne et recouvrant tout sur son passage, y compris la côte environnante. On sait aujourd'hui qu'il s'agissait d'une nuée ardente, nuage surchauffé de gaz, cendre et roche crachés par le volcan. Après quelques tests on  su que le nuage de cendres avait une température de 850 degrés lorsqu’il a émergé du Vésuve et a chuté à 350 degrés le temps d’atteindre la ville.
Pline a déclaré que plusieurs secousses telluriques avaient été ressenties au moment de l'éruption et suivies par un très violent tremblement de terre. Il a également noté que la cendre tombait en très épaisses particules à tel point que le village où il se trouvait avait dû être évacué et ensuite que le soleil était masqué par l'éruption si bien qu'il faisait sombre en plein jour. Enfin, la mer a été aspirée et résorbée par un séisme, phénomène appelé aujourd'hui « ras de marée ».
 [passage copié collé de wikipedia]
le Vésuve (montagne recouverte de vignes) avec le dieu Bacchus 
sur une fresque retrouvée à Pompéi,
le serpent est un symbole de fertilité et de prospérité
Musée Archéologique de Naples

La mort de Pline l’Ancien

Il avait le commandement de la flotte romaine à Misène et décida en conséquence de prendre plusieurs navires pour étudier le phénomène à portée de main. Alors qu'ils s'apprêtent à quitter le port, un messager arrive pour prévenir Pline qu'un ami l'implore de le sauver, et la flotte décide également de tenter une mission de sauvetage pour les personnes vivant au pied du volcan. Il met les voiles à travers la baie mais rencontre d'épaisses averses de cendre chaude, de morceaux de pierre ponce et de fragments de roche qui, altérant le littoral et la profondeur d'eau, bloquent l'approche au rivage et empêchent d'accoster. Les vents de sud dominants compliquent également la tentative mais Pline décide de continuer face au vent en direction de Stabies (à environ 4,5 kilomètres de Pompéi), où il débarque et se réfugie chez Pomponianus, un ami. Celui-ci avait déjà chargé un bateau avec ses biens et se préparait à partir, mais le vent était contre lui.
Pline et sa troupe observent les flammes provenant de plusieurs endroits de la montagne (probablement la nuée ardente responsable de la destruction de Pompéi et Herculanum). Après avoir passé la nuit, ils décident d'évacuer malgré tout en raison de la prolongation des conditions violentes menaçant d'effondrer le bâtiment. Pline, Pomponianus et leurs compagnons font route inverse en direction de la plage avec des coussins attachés à leur tête pour se protéger contre les chutes de roche. À ce moment, il y a tellement de cendre dans l'air que le groupe peut à peine se distinguer à travers les ténèbres et a besoin de torches et de lanternes pour trouver son chemin. Ils finissent par arriver sur la plage mais trouvent des eaux trop violemment perturbées par les séismes pour pouvoir espérer s'échapper par la mer.
Pline l'Ancien meurt étouffé.
Anaëlle, Assaad, Yémi
Nos sources
Wikipédia [très nombreux passages copiés collés] ,
manuel de Latin HATIER 4ème page 32 ,
lettres de Pline le jeune étudiées en classes
et le dictionnaire


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